LE TRIANGLE D’EXPOSITION POUR LES NULS!

LE TRIANGLE D’EXPOSITION POUR LES NULS!

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Formation photo 38

 

Le triangle d’exposition : 3 paramètres qui permettent d’exposer correctement vos photos. La base de la photographie, à maitriser absolument. Allez lumière!

LE TRIANGLE D’EXPOSITION EN PHOTO

Ce triangle permet de comprendre facilement les interactions entre les réglages des iso, la vitesse d’obturation mais aussi l’ouverture. La lumière est le sujet majeur en photo, la qualité de l’image passe forcement par ces 3 principaux réglages sur votre appareil photo. Et l’exposition aussi!

Le triangle d’exposition permet de lier les paramètres entre eux et de comprendre leur influence les uns par rapport aux autres. Il y a évidement d’autres paramètres qui rentrent en compte dans la prise de vue mais ce n’est pas le sujet du jour.

Introduction

C’est LA base de la photo! Première action de votre part : faites imprimer s’il vous plait ce schéma simple qu’il y a en haut de l’article en format A3 en gros, en gras et vous allez me le coller sur le frigo, sur le plafond de votre chambre, sur la porte du garage, dans votre bar favori et faire la même chose chez vos amis/famille/copain/copine; c’est à connaitre par coeur.

C’est même le premier truc que vous devriez connaitre avant même d’avoir pris un appareil photo dans les mains. Ce sera votre bible/tora/coran de chevet au moins pour vos débuts.

Ce schéma permet de comprendre très simplement la corrélation entre ces 3 paramètres et leurs influences sur le résultat final d’une photo.

Si pour une exposition donnée vous modifiez un des paramètres comme la vitesse vous devrez modifier soit les iso soit l’ouverture pour avoir le rendu. Cela fonctionne dans n’importe quel ordre entre la vitesse, l’obturation et les ISO.

Le triangle d’exposition permet aussi de comprendre comment exposer correctement une photo.  Et peut-être enfin, sortir du mode auto pour vous aventurer sur les modes créatifs de votre appareil.

La lumière

Inutile de dire que la lumière est l’élément que tout bon photographe essaie de maitriser bien avant de penser à composer une photo. C’est un sujet absolument majeur, sans lumière pas de photo. Sans maitrise de la lumière pas de belle image. Nous allons voir que chacun des 3 paramètres influe sur les deux autres et vice versa.

Mais d’abord qu’est-ce que l’exposition?

L’exposition c’est le contrôle de la quantité de lumière pour une photo. C’est à dire de faire venir sur le capteur la bonne quantité de lumière pour avoir une photo correctement exposée ni trop claire ni trop sombre.

Si la quantité de lumière est trop forte, on dit que la photo est surexposée, et à l’inverse si elle trop faible on dit que le photo est sous-exposée, on dit que la photo est trop claire ou trop sombre. On mesure la quantité de lumière d’une photo en IL ou EV (indice de lumination ou Exposition value), à chaque fois que le quantité de lumière double on parle d’un IL en plus.

C’est une autre notion très importe car à chaque IL ou EV la quantité de lumière double, par exemple de ISO 100 à 200 sans toucher au reste. De la vitesse 1/125s à 1/250s nous avons donc +1IL. Pareil pour une ouverture du diaphragme de f/4 à f2,8 nous avons 1 IL en plus, on double alors la quantité de lumière qui arrive au capteur etc…

MÉNAGE À TROIS : ISO, VITESSE, DIAPHRAGME

Nous allons voir l’influence de chaque paramètre sur la prise de vue. Si vous modifiez un des paramètres, les deux autres changent forcement pour équilibrer correctement l’exposition.

ISO

Les ISO reprennent la sensibilité du capteur. Cette donnée amplifie la lumière captée artificiellement. Par exemple de ISO 100 à ISO 200 vous doublez la sensibilité de la surface photosensible (capteur de nos jours) et par la même occasion la quantité de lumière. On dit alors qu’il y a 1 IL ou EV d’écart. Le gros problème des ISO c’est qu’ils créent ce que l’on appelle du bruit numérique à forte dose.

Vitesse

Pour schématiser un peu imaginez un support photosensible que l’on cache de la lumière, et de l’autre côté un rideau physique placé juste devant. La vitesse symbolise le temps que le volet reste ouvert pour exposer la partie photosensible et laisser entrer la lumière.

Le mode de calcul est en centième voir en millième de seconde. Les boitiers actuels vont grosso modo de 30s au plus long à 1/8000s au plus rapide, ça laisse une très grande latitude de travail je vous rassure. On considère que 1/50s est un vitesse lente et 1/2000s est très rapide.

La vitesse fige aussi le mouvement c’est à dire que si votre vitesse est trop basse votre photo sera floue, on parle alors de flou de bouger.

Donc il est très souvent préférable d’avoir une vitesse relativement élevée même si des fois ça nous joue des tours mais je vous expliquerai ça plus tard.

Diaphragme

Pour la diagramme imaginez-vous un tube (votre objectif) que l’on obture plus ou moins pour laisser passer la quantité de lumière que l’on a besoin pour prendre la photo. En fait l’obturateur est constitué de lamelles dans l’objectif qui s’ouvrent ou se ferment. On mesure cela en petit « f » par exemple f/2,8 laisse passer un IL de plus que f/4 soit deux fois plus de lumière (pour ceux qui suivent pas).

En fait c’est plutôt bien fait puisque que chaque cran correspond à un 1 IL. Par exemple f1,4 et f2,8 ont deux IL d’écart, f/11 et f/8 on 1 IL d’écart. Les mesures entre elles sont des tiers de diaph, par exemple de f/4 à f/5,6 vous avez f/4,5 (+0,3) puis f/5 (+0,3) et enfin f/5,6.

L’autre truc à savoir sur le diaphragme c’est qu’il a une influence sur la profondeur de champ. La profondeur de champ représente la partie nette d’une photo. Par exemple à f/1,8 la profondeur de champ est très courte si vous êtes près du sujet, sur un portrait par exemple il y a fort à parier que le yeux seront nets alors que les oreilles sont floues… à l’inverse en paysage s’il y a beaucoup de soleil on a tendance à fermer, par exemple f/16 pour une photo en plein soleil l’été à midi.

SUR LE TERRAIN

Voilà si vous avez réussi à tenir jusqu’ici c’est déjà pas mal! Vous avez fait une grande partie du chemin, vous allez voir dans les faits c’est pas si dur que ça.

Cela  demande un peu de pratique photo pour maitriser le triangle mais une fois assimilé vous n’y penserez même plus. Je vous ai mis en dessous des exemples pour des scènes de tous les jours.

Le but du jeu est d’avoir les iso le plus bas possible en permanence pour ne pas perdre en qualité d’image.

On l’a vu les ISO créent du bruit numérique vraiment pas top. Le challenge consiste à réussir à trouver la bonne vitesse, pas trop basse sinon votre photo sera floue et donc suffisamment rapide pour figer correctement le mouvement.

Pour ce faire je vous conseille de commencer avec le mode A ou Aperture de votre boitier, c’est plus simple. Pour ce qui est de la légende du full manuel j’ai écris un magnifique article sur le sujet ici. Vous pouvez vous y essayer à la maison mais en sortie photo vous en raterez probablement un bon nombre avant de parfaitement maitriser ce mode. Mise à part une bonne frustration vous risquez pas d’en retirer grand chose mais cet avis n’engage que moi.

En ce qui concerne la vitesse inutile qu’elle soit trop haute, cela veut dire que vos ISO sont probablement trop hauts ou qu’on peut fermer un peu le diaphragme.

Le cas concret c’est lorsque que vous êtes en mode tourisme et que vous visitez un musée par exemple vous aurez pris soin de monter les ISO à l’intérieur, mais dehors en plein soleil le shutter (nom Anglais de l’obturateur) clignote car la cellule mesure une vitesse bien supérieure à ce que l’obturateur sait faire, il est probable que l’appareil photo déclenche quand même, la photo sera sur exposée.

Portrait

Pour un portrait en extérieur on part donc avec des iso bas, ISO 100 par exemple. Puis on cherche à détacher le sujet de son environnement, pour ça on baisse le diaphragme par exemple f/2,8 ou f/4 suivant les caractéristiques techniques de votre objectif. Si vous pouvez descendre plus bas c’est encore mieux.

Sur les objectifs haut de gamme on parle de descendre jusqu’à f/1,4 soit 4 IL de mieux qu’un objectif ouvrant à f/4 et pour le coup 4 fois plus de lumière. Ça laisse rêveur, hein? Le banquier et le/la conjoint un peu moins déjà.

C’est pour vous montrer aussi l’intérêt des focales lumineuses sur le rendu final car avec de telles ouvertures le flash devient presque inutile surtout si vous utilisez des boitiers plein format.

Et enfin pour ce qui concerne la vitesse pour un portrait, la règle c’est de ne jamais descendre sous le chiffre de la focale qu’on utilise. Si vous utilisez un 50mm ne descendez pas en dessous de 1/50s par risque d’avoir un photo floue.

Par mesure de sécurité je double voire triple ce chiffre pour être sûr d’avoir une image parfaitement nette, surtout lorsque je suis en reportage de mariage par exemple.

Paysages

En paysages en pleine journée vous disposez de beaucoup de lumière donc les ISO restent sur 100. Mais ce coup-ci on va fermer le diaphragme pour obtenir une profondeur de champ très grande et avoir une grande partie de la photo parfaitement nette.

f/11 ou f/13 par exemple, ce sont des données standard mais elles sont bien pour commencer. Par contre si votre vitesse est trop basse vous pouvez compenser en ouvrant un peu le diaphragme par exemple à f/8. Inutile de jouer sur les ISO â ce moment-là.

Il n’y a pas vraiment de cas précis parfois avec un temps très nuageux il faudra ouvrir à f/4 et monter un peu les iso pour être tranquille.

Photo enfant

Un cas classique ça bouge beaucoup un enfant! Là le secret c’est d’avoir beaucoup de vitesse par exemple 1/500s. C’est le même cas pour de la photo de sport.

N’hésitez pas à ouvrir votre diaphragme par exemple à f/4 voire moins si vous avez la chance d’avoir des objectifs à grande ouverture. Si vos photos ne sont pas assez nettes vous pouvez aussi monter un poil les iso pour récupérer de la vitesse surtout si vous êtes en intérieur, dans un gymnase par exemple.

Photo en intérieur

Pour les photos en intérieur on doit monter les ISO pour avoir suffisamment de vitesse pour figer le mouvement. Donc ISO 1600 ou plus en laissant le diagramme ouvert en grand (petit f) et faites attention vous allez être limite avec la vitesse et le bruit sur vos photos, on arrive ici sur les limites de nos boitiers.

Surtout les boitiers grand public, ISO 1600 est souvent la limite physique ou la photo est encore exploitable. Si vous avez maitrisé des logiciels de retouche style Lightroom ou DXO Optics pro on arrive très facilement à réduire le bruit.

CONCLUSION

C’est un cas d’école ce triangle d’exposition. Vraiment! Mais vous avez vu il n’y a rien d’insurmontable juste pas mal de pratique et de l’expérience pour avoir les bons réglages.

Vous savez je ne suis pas pour le mode M surtout lorsque qu’on commence à faire de la photo. Gardez à l’esprit que la lumière change en permanence et qu’il n’y a pas un réglage pour un moment précis.

Ca serait trop facile! La difficulté principale est de maitriser cette lumière sans parler de composition ou autres. Vous verrez aussi que certaines fois plusieurs réglages donnent le même résultat final. Donc n’hésitez pas à tester, à jeter, recommencer.

Vos premières photos seront de toute manière vos pires disait Cartier breton (je la dis souvent celle-là!). La pratique est essentielle pour maitriser les bases.

Voilà j’espère que ce billet vous a plu, n’hésitez pas à partager et commenter cet article. Je me ferai un plaisir de vous répondre si vous avez des questions.

A bientôt

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